Ornamental Motors
Sculpture #1
Argile, acrylique et résine
60 x 60 x 50 cm
2024
Motor #3
Acrylique sur papier
70 x 100 cm
2024
Motor #2
Acrylique sur papier
70 x 100 cm
2024
Motor #1
Acrylique sur papier
70 x 100 cm
2023
Langue frontalière
Cadre #2
Argile et acrylique sur papier
70 x 85 cm
2023
Diptyque #2
Argile et acrylique sur miroir PVC
103 x 140 x 6,5 cm
2023
Cadre #1
Argile et acrylique sur papier
120 x 90 x 7 cm
2022
Sculpture #1
Argile, acrylique et résine
55 x 40 x 40 cm
2022
Langue frontalière
Diptyque #1
Acrylique sur PVC miroir
87 x 254 cm
2022
Soutirer à la répétition quelque chose de nouveau, lui soutirer la différence, tel est le rôle de l´imagination ou de l´esprit qui contemple.
Gilles Deleuze, Différence et répétition
Voyage des ancêtres
Série Les papiers mains
Triptyque #1
Acrylique sur papier
3 lés raccordés
65cm x 150cm
2019
Série Les papiers mains
Triptyque #2
Acrylique sur papier
3 lés raccordés
65cm x 150cm
2019
Série Les papiers mains
Triptyque #3
Acrylique sur papier
3 lés raccordés
65cm x 150cm
2020
Série Les papiers mains
Triptyque #4
Acrylique sur papier
3 lés raccordés
65cm x 150cm
2020
Série Les papiers mains
Triptyque #5
Acrylique sur papier
3 lés raccordés
65cm x 150cm
2021
Voyage des ancêtres
Sculpture #1
Argile, acrylique et résine
46 x 57 x 30 cm
2022
Sculpture #2
Argile, acrylique et résine
55 x 40 x 40 cm
2022
Sculpture #3
Argile, acrylique et résine
85 x 40 x 30 cm
2022
Sculpture #4
Argile, acrylique et résine
114 x 45 x 45 cm
2022
Sculpture #5
Argile, acrylique et résine
47 x 30 x 20 cm
2022
La Peau
© Javier Tles
La Peau is an ongoing project that explores the concept of the mask considered as a body, as a cave and the skin, as nature's mask.
Each portrait is built on the leftovers of multiple faces and patterns. Having leather as its support, the surface is no longer rigid and fluctuates according to their own weight and flexibility.
The effect is information overload, balanced with a kind of spontaneous order, where the sculptural quality of the leather allows us to sense what's hiding behind or inside the mask.
The reification of the face is considered as a mimic bumper that acts as a natural defense against the fact of living among strangers. The skin as camouflage. The face interrupted. The surface as protection.
La Peau est un projet en cours qui explore le concept du masque considéré comme un corps, une cave et la peau, comme le masque de la nature.
Chaque portrait est conçu à partir des résidus de multiples visages et motifs. Le cuir servant de support, la surface n´est plus rigide et fluctue selon son poids et sa flexibilité.
L´effet est celui d’une surcharge d´information, équilibrée par un certain ordre spontané où la qualité sculpturale du cuir nous permet d´apercevoir ce qui se cache derrière ou à l´intérieur du masque.
La réification du visage est considérée comme un pare-choc mimique, agissant telle une défense naturelle face au fait de vivre parmi des inconnus. La peau comme camouflage. Le visage interrompu. La surface comme protection.
© Javier Tles
© Javier Tles
METAL Magazine editorial, September 2021
Full interview & editorial
featuring "La Peau" cick HERE
LA PEAU #1
Acrylic, studs and fake fur back side on leather
255cm x 210cm
2017
LA PEAU #2
Acrylic, glitter and space blanket back side on leather
240cm x 200cm
2017
LA PEAU #3
Acrylic and glitter on leather
132cm x 150cm
2017
LA PEAU #4
Acrylic, glitter, studs and fake fur back side on leather
88cm x 92cm
2017
LA PEAU #5
Acrylic, glitter, studs and fake fur back side on leather
78cm x 82cm
2017
DETAILS
La Peau, COVER TO SHOW
Photo shoot of installation at Ivry-Sur-Seine, 2018 | Ph. Marin Germain
La Peau, LA SÉRIGRAPHIE CONTREFAÇON
N•1 _ N•2 _ N•3 _ N•4
4 motifs différents
5 exemplaires de chaque
46cm x 61cm, acrylique et glitter sur papier Arches 300g, 2018
Text
Good evening, Mrs Owl! We've come to ask you for the red, white and black stockings. Today is the snakes' ball and we're sure if we wear those stockings, the coral snakes will fall in love with us.
– With pleasure! –answered the owl –I'll be right back.
And she flew away leaving the flamingos by themselves; and returned after a while carrying the stockings, which were not really stockings but beautiful coral snakes' skin of some she had just hunted.
– Here you are –she said to them. – Don't worry about anything, just one thing: dance all night, you should never stop dancing, dance on the side, on your heads, the way you want; but never stop dancing, for if you do, you'll be crying instead of dancing.
Horacio Quiroga, The flamingos' stockings
As Quiroga razes and chops images of the jungle linked only to Life and Death, Píttaro without proposing a similar thematic anchor, apprehends that state of alert where the skin mutates and where the beings overflow mouths of desire.
This small quote does not pretend to frame a body of work that has no defined boundaries but to sensibly refer to a more or less human beasts’ universe.
Devoured surfaces that escape the moment, not resisting, but insisting.
Non-stop tribal fury. Facial apocalypse.
Temporary theft, chromatic shards that make the eyelids tremble
Plain present, desecration without masks.
The visuals proposed break into all eye sensitivity, appear as shrapnel, as emotional remnants of something that has already happened. There is a transgressed temporal dimension, a perpetuated duration, an edge in the representation already abandoned, a flat insistence of foretelling volumes that, as Braque said, "fatigue the truth."
There is intentional distortion between the sight and the touch. Such distortion leads to a language somewhere in between an already consumed pop advertising register and performance references related to Giusseppe Campuzano and Leigh Bowery, among others. Fauvist fractions wander around leaving behind all kind of support, becoming the cloth of the missing body.
The jungle appears not as a spacial landscape but as striving dimension, dreaming of skin; banality that bites.
The action takes place in the excess that already crossed the line to become surface in a state of alert. In those hidden and transvestied limits that hide indiscreet beasts. It´s a wide zone to wonder about without any masks on, on the edge that breathes from the stomach.
Turquesa Topper
Dean, Faculty of Architecture and Design
at Universidad Argentina de la Empresa (UADE)
– Bonsoir, chouette ! Nous venons te demander les bas rouges, blancs et noirs. Ce soir c’est le grand bal des vipères et si nous mettons ces bas, les vipères de corail vont tomber amoureuses de nous.
– Très volontiers ! répondit la chouette. Attendez une seconde, je reviens tout de suite. Et s’envolant, elle laissa seuls les flamants ; un instant plus tard, elle revint avec les bas. Mais en fait ce n’étaient pas des bas, c’étaient des peaux de vipères de corail ; de très jolies peaux récemment arrachées aux vipères que la chouette avait chassées.
– Voici les bas, leur dit la chouette. Ne vous préoccupez de rien si ce n’est que d’une chose : dansez toute la nuit, dansez sans cesse, dansez sur le côté, sur le bec, sur la tête, comme vous voulez ; mais ne vous arrêtez pas un instant, parce que si vous ne dansez plus, alors vous pleurerez.
Horacio Quiroga, Les bas des flamants
De même que Quiroga ravage et élague des images de la forêt n’ayant de liens qu’avec la Vie et la Mort, Pittaro, sans se proposer le moindre ancrage thématique similaire, appréhende cet état d’alerte où la peau mute, où les êtres laissent déborder leurs bouches désirantes.
La courte citation ne prétend pas encadrer une œuvre dépourvue de bords définis mais se référer de façon sensible à un univers de bêtes plus ou moins humaines.
Plans dévorés qui échappent à l’instant, qui résistent plus qu’ils n’insistent.
Furie tribale sans repos. Apocalypse facial.
Larcin temporel, éclats chromatiques qui font trembler les paupières.
Pur présent,
Profanation sans masques.
Les visions se proposent comme des irruptions dans la sensibilité oculaire, elles apparaissent comme des éclats, les résidus émotionnels de quelque chose ayant déjà eu lieu. Il y a une dimension temporelle transgressée, une duration se perpétuant, un bord abandonné dans la représentation, la plate insistance de volumes que l’on devine et qui, comme le dirait Braque,
« épuisent la vérité ».
Apparaît ainsi une certaine distorsion intentionnelle entre sens de la vue et sens du toucher ; une distorsion autorisant un langage entre. Entre un registre d’appropriations publicitaires d’une pop déjà consommée, celui de références performatives liées à Giusseppe Campuzano et Leigh Bowery parmi d’autres et celui d’images aux passages fauvistes qui déambulent accompagnées pour abandonner tout support et se faire les vêtements d’une corporalité encore absente.
La jungle apparaît non comme paysage dans l’espace mais comme dimension en lutte, rêvant encore la peau ; une banalité mordante.
L’action a lieu là, dans ce débordement ayant injurié les lignes pour mieux se savoir surface vigilante, dans ces confins de limites travesties, camouflant des bêtes indiscrètes.
Il s’agit alors d’une zone à l’ample étroitesse, déambulant sans masques sur un abîme qui respire agité depuis l’estomac.
Turquesa Topper
Doyen Faculté d´Architecture et Design
à l´Universidad Argentina de la Empresa (UADE)